Sourire à la vie - Bruno Amato

Thèmes : gémellité, famille, quête du bonheur, bonheur, résilience, amour, amitié, mensonge, emprise, sœurs, émotions, sororité, médecin généraliste, Cabourg, pays d'Auge, Calvados

Classement : littérature générale, littérature francophone, roman, feel good book, contemporain

Banquier de formation, Bruno Amato partage sa vie entre l’agence qu’il dirige le jour et les romans qu’il écrit la nuit. Au fil des ans, ses fidèles lectrices et lecteurs sont de plus en plus nombreux. Chez S-Active il a notamment publié On a tous droit au Bonheur, Les rêves d’Antoine, Terreur à Exhumer et Quai Bérigny. Il est membre de la Société des Auteurs de Normandie.

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Extraits 

« Devant le Zénith, Clémence ne demande pas son reste et se précipite hors de la voiture. Elle se retourne, un franc sourire aux lèvres :

— Merci ma Tata.

— Bonne soirée. Profite bien. Et appelle-moi si tu as besoin, je ne suis qu’à dix minutes.

— Tout ira bien, ne t’inquiète pas. À toute.

Clémence claque la portière de la voiture. Sa tante a toutes les raisons de s’inquiéter. Sa nièce a perdu du poids, elle a le teint blafard, presque gris. Ses résultats scolaires sont en chute libre et elle passe le plus clair de son temps, enfermée dans sa chambre, sans plus partager de temps avec Baptiste, son frère. Il souffre lui aussi de cette situation.

Baptiste et Clémence sont les enfants de sa jumelle, Laetitia. C’est tout naturellement que Laetitia s’est tournée vers sa sœur pour confier ses enfants une semaine par mois lors de ses déplacements professionnels. Attachées l’une à l’autre, elles s’appellent très régulièrement mais se voient peu. Rachel a toujours su se tenir à distance afin que le poids de la gémellité ne soit pas lourd à porter pour le conjoint de sa sœur. »

« De son bureau, Julien a la vue sur la place Saint-Sauveur. Il apprécie particulièrement le bruit de la ville, de voir du mouvement, mais surtout d’avoir cette vue aérée sur la place. Son bureau est lumineux. Comptable n’est pas une vocation, mais il a embrassé cette carrière avec passion. Aujourd’hui, c’est différent. Il ne se voit pas encore travailler jusqu’à la retraite dans ce domaine. Il a besoin de changement. La rupture avec Julie-Anne lui a laissé des marques. Ces cinq dernières années, il avait eu l’impression de revivre, que les choses avançaient dans le bon sens. Mais il n’en était rien. Quand Julien a découvert les infidélités de celle qu’il aimait, il est tombé de haut. Guidé par un instinct qu’il ne saurait qualifier, en navigant sur l’ordinateur de Julie-Anne, il a consulté l’historique et a découvert ce qu’il n’aurait jamais dû voir, des consultations sur des sites de rencontres. Julien se souvient encore avec émotion de cet instant où il en a eu le souffle coupé, sous le poids de la découverte. Il lui a fallu quelques minutes pour reprendre ses esprits. Il a découvert l’application Tinder mais surtout les messages échangés, les photos envoyées. Il a été anéanti en découvrant l’ampleur de la supercherie. »

« Depuis plus de quatre heures, Rachel et Laetitia parcourent la ville de Caen à la recherche de Baptiste. Aucune trace du lycéen dont la fugue inquiète de plus en plus. Le mari de Laetitia, Guillaume, a profité d’une pause pour rallumer son téléphone portable et a découvert avec stupéfaction le message de son épouse, Laetitia.

— Je ne comprends pas. Pourquoi ? Mais pourquoi ? répète en boucle la mère de famille de plus en plus inquiète de l’absence de son fils.

— Il faut prévenir la police, Laeti, on ne peut pas prendre de risque, ils ont peut-être des moyens plus rapides que nous, je ne sais pas, comme localiser son téléphone portable par exemple.

— J’aurais dû lui coller un mouchard sur son téléphone.

Je n’ai jamais voulu être une mère intrusive, mais j’aurais peut-être dû.

— Tu dis ça sur le coup de la colère et de l’inquiétude.

— Oui… Je ne sais pas. Je ne sais plus, Rachel. Je suis morte d’inquiétude. Je ne pourrais jamais m’en remettre s’il devait lui arriver malheur.

— Laeti, dit Rachel en prenant sa jumelle dans ses bras.

Fort heureusement, la plupart des jeunes sont retrouvés en bonne santé. On a tous connu des fugueurs au collège ou au lycée. Souviens-toi de Laurine ou de Cédric ? Ils étaient partis batifoler avec leur amoureux ou leur amoureuse.

— C’est vrai. Mais s’il était amoureux, je l’aurais vu. »

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