Cris dans un jardin : sous l'emprise d'un pervers narcissique Marie Murski subit des violences conjugales

Cris dans un jardin

Cet ouvrage est épuisé

Marie Murski est tombée entre les mains puissantes d’un prédateur. Elle est restée sous l’emprise d’un pervers narcissique pendant plus de 14 ans. Elle a subi des violences conjugales « invisibles ».

 

La quatrième édition de Cris dans un jardin est actualisée et complétée d'un avertissement. Elle paraît à l’occasion du documentaire Le Monde en face consacré aux Pervers narcissiques, diffusé le 8 janvier 2019 sur France5 et de la création au théâtre de la pièce éponyme par la Compagnie des Trois Gros.


21 cm x 15 cm - 250 pages - imprimé en France sur du papier fabriqué en France

ISBN 979-10-96709-10-6

Cris dans un jardin 4ème édition - Épuisée

0,00 €

  • 0,34 kg

Rosa Tanjaoui qui tient la librairie Le 108 à Paris  recommande Cris dans un jardin au cours de l'émission Le Magazine de la santé.

Télécharger
Lire le prologue et le premier chapitre
Cris dans un jardin - premier chapitre.p
Document Adobe Acrobat 254.0 KB

==> Recommandé par Le Magasine de la santé France 5 le 15 février 2019

==> Recommandé par France Bleu Normandie le 27 février 2019

==> Prix des lecteurs au salon d'Aumale en octobre 2015

 


"Qui pourrait me croire si je racontais ? Je suis en enfer. Il crie si fort pour que je fasse ce travail, je cède, il me fait peur… S'il me voit inactive, il me tuera. Alors j’enlève les cailloux et sème du gazon, je ratisse ; en pleine canicule, l'arroseur tourne matin et soir pour faire pousser cette pelouse qu'il veut immédiatement. Dans le même temps  il m'interdit l'usage des tuyaux  pour arroser les plantes fragiles. Jusque très tard dans la nuit je ramène des bidons de la rivière et j'arrose les petits assoiffés. Je n'en peux plus. Je tombe à genoux. Il faudrait fuir mais je ne sais comment, je ne peux pas, je ne peux pas quitter mon jardin.

Je suis en enfer. J'appelle au secours. J'appelle au secours."

 extrait de la page 179

Marie MURSKI est tombée entre les mains puissantes d'un prédateur pervers narcissique. Amoureuse, elle n'a pas vu le piège, ni le chasseur, ni l'affût. Elle décrit le processus irréversible de la violence, de la terreur, du décervelage, année après année, durant quatorze ans. Mise en esclavage, enfermée dans un jardin qui est son œuvre et dont elle finit par comprendre qu'il sera son cimetière, elle est pourtant incapable de le quitter, de s'enfuir en le laissant voué à la destruction. Elle témoigne ici pour toutes ses sœurs d’infortune.

 

Marie sillonne la France pour expliquer comment aider les femmes sous emprise et leur donner espoir.


En 2015, Marie Murski reçoit le prix des lecteurs au salon du livre d'Aumale pour le livre "Cris dans un jardin"

LE GROUPE DE PAROLES DU CIDFF

 

Le déclic arrive en 2004. Marie fait partie d’un groupe de paroles du CIDFF (Centre d'Information du Droit des Femmes et des Familles) de Lisieux. Un soir, la violence monte d’un cran alors que son maris cherche les balles et le chargeur du fusil. « Il m’a poussée dans la cuisine. Je suis tombée et me suis assommée contre le lave-vaisselle. Je ne pouvais plus me relever, il continuait à lancer des coups de poing qui passaient à deux centimètres de mon nez. Il m’a dit relève toi tout de suite où je te tue. J’ai réussi tant bien que mal à me remettre debout. Cinq minutes après il jouait du violon. J’en ai parlé au CIDFF qui m’a convaincue de signaler les faits. »
Marie poussera finalement la porte d’une gendarmerie de la région où elle déposera plainte. « Il a seulement eu un rappel à la loi. Il a été arrogant devant les gendarmes, en leur disant : vous savez combien j’ai créé d’emplois ? Il a été jusqu’à leur dire qu’ils lui faisaient perdre son temps et que j’étais folle et dépressive. »
Marie travaille 365 jours sur 365 dans son jardin. Il me disait : « Ne t’inquiète pas, un jour il sera visité. J’avais l’interdiction de montrer mon jardin, malgré tout j'organisais des « visites sauvages ». » Ainsi elle  fit la connaissance d’une journaliste qui comprit le calvaire qu' était en train de vivre Marie et qui l’orienta vers le CIDFF local.


    « J’aurais tout donné pour être couverte de bleus, car cela se voit »


Séparée avant le divorce, elle vit près de son ex-mari pendant trois années dans une maison proche de son ancien domicile. Elle assiste à la destruction de son jardin. Elle voit aussi arriver une remplaçante dans son ancien foyer. « J’ai vraiment commencé à comprendre quand je l’ai vu reproduire sur cette femme ce qu’il m’avait fait. J’aurais tout donné pour être couverte de bleus. Là, au moins, c’est dramatique, mais cela se voit. .../...

 

SE RECONSTRUIRE

Marie commence à se reconstruire peu à peu. « Quand je suis sortie de cette histoire, je n’imaginais pas retravailler un jour. » Elle exerce pendant dix mois à la polyclinique locale comme sage-femme. « Je dois beaucoup au CIDFF et à son équipe. Je ne les remercierai jamais assez. Finalement, mon seul regret, ce sont mes quinze années d’écriture perdues…  »
D'après article paru dans l'Éveil de Lisieux

#jardin #botanique #emprise #violence #violenceconjugale #perversnarcissique #pervers #violenceinvisible

 

SOUS L'EMPRISE D'UN HOMMe DIABOLIQUE

 

Plus jamais elle ne pourra tomber amoureuse. .../... « Je n’ai plus envie de dormir avec quelqu’un. » Non, plus jamais.

 

Quatorze ans d’enfer, de terreur, de torture psychologique et physique, c’est ce qu’a vécu Marie Murski. Sage-femme exerçant à la Protection Maternelle Infantile (PMI) de Pont-Audemer, elle a été victime d’un mari violent et tyrannique.

 

Tout commence en 1990. Marie Murski tombe amoureuse d’un homme élégant, séduisant, cultivé et riche. Bref, un prince charmant au premier abord. « Je me demandais comment un homme comme lui pouvait s’intéresser à moi », avoue la femme âgée de 40 ans à l’époque.
Reconnue également pour son activité d’auteur de poésies, Marie Murski séduit ce physicien érudit et reconnu.

 

Le prédateur isole sa proie

 

Après trois semaines de relation, les premiers vices de cet homme se dévoilent. « Il a haussé le ton avec deux ou trois mots grossiers. Il voulait que j’arrête de travailler pour que je puisse l’accompagner dans ses voyages d’affaires. J’aurais alors le temps de me consacrer à l’écriture me disait-il. »
Malgré quelques réticences, elle démissionne finalement six mois plus tard de son travail de sage-femme. S’en suit une descente progressive vers l’abîme : « La violence va alors monter en fréquence »

 

Plus de travail et donc moins de contact avec le monde extérieur. Son mari met en œuvre une technique d’isolement. « Il ne voulait plus trop que je voie mes amis. » L’homme tisse une toile d’araignée en prenant aussi le contrôle des finances du couple. « Je me suis rendue compte qu’on vivait avec mon argent. Il était en train de me dépouiller. »
Puis un jour, en 1993, la violence physique éclate  : « J’ai reçu une gifle magistrale. J’avais la joue enflammée, je suis tombée au sol. Je n’aurais jamais dû l’accepter. C’était le point de départ de la violence. Dans la nuit, il est revenu en me faisant une déclaration d’amour. »

 

Enfermée dans son jardin

 

Le week-end, le couple a l’habitude de se rendre dans une maison de campagne isolée (un ancien pressoir). En 1993, il s’y installe définitivement.
Rapidement, l’homme étale ses affaires en faisant comprendre à son épouse que certaines pièces lui sont interdites. « Je n’avais pas non plus le droit de toucher à sa chaîne stéréo. Il n’y avait pas de télévision. J’étais coupée du monde extérieur. J’avais seulement une petite pièce pour écrire. »
Puis Marie Murski se réfugie aussi dans le jardinage. Elle aménage pendant des années des hectares de plantes : « Il ne voulait pas que je sorte ; je me suis mise à travailler 7 jours sur 7 dans ce jardin. Il me donnait des listes de travaux que je devais faire. »

 

« J’étais comme dans une secte »

 

L’homme au comportement de psychopathe transforme son épouse en esclave : « J’étais comme dans une secte .../... Il relevait mes appels téléphoniques. J’ai essayé de fuir, mais je suis revenue. Je ne pouvais plus quitter ce jardin, j’étais assujettie », tente-t-elle d’expliquer.
Auprès de ses amis, l’homme met en valeur tout le travail de son épouse. Mais lorsqu’ils se retrouvent seuls, l’homme la dévalorise et la rabaisse. « Le double discours qu’il tenait avec moi et les autres me déstabilisait. Je me disais que j’allais réussir à le faire changer à force d’amour et de patience. »
Utilisé chez la plupart des hommes exerçant des violences conjugales, le processus de dévalorisation de l’autre se manifeste par des critiques incessantes : « Il me disait que j’étais sale, que je puais. J’ai alors développé des tocs de propreté. Avant qu’il ne rentre du travail, j’allais me laver. »

 

VIOLENTÉe SEXUELLEMENT

 

Plus les mois s’écoulent et plus la violence s’amplifie. Les insultes et les coups pleuvent : « Il me poussait, me giflait et faisait des simulacres d'étranglement. Il me jetait contre le mur en me retenant par les cheveux pour éviter que des marques apparaissent sur mon visage. Cela lui arrivait aussi de me jeter sa tasse de café au visage, comme ça, sans raison, à la moindre contrariété. »
La nuit, dans la chambre, .../... elle devait dormir nue, pour qu’à tout moment, elle soit "à disposition" : « Les rapports sexuels étaient toujours plus ou moins forcés. »

 

« Il a voulu me tuer »

Dans les années 2000, Marie Murski a le courage d’écrire une lettre au maire du village : « Si je disparais ou si je me suicide, il faudra faire une enquête sur les circonstances de ma mort », écrit-elle.
En 2003, malgré l’interdiction de sortir, elle se rend au Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF). Elle intègre un groupe de parole.
En apprenant les sorties de sa femme, le mari violent se transforme en potentiel assassin : « Il a voulu me tuer en 2004. La directrice du CDIFF m’avait dit que lorsqu’il comprendrait ma volonté de partir, il se pourrait qu’il essaie de me tuer. »


ELLE PORTE PLAINTE
Un soir, dans la cuisine, l’homme en furie soulève son épouse et la jette sur les appareils ménagers. « Ce soir-là, j’ai failli mourir. » La tête de Marie heurte le lave-vaisselle. Sa hanche est meurtrie. C’est la dernière fois qu’il portera la main sur elle. Marie Murski porte plainte. « Il a été interrogé par la gendarmerie, mais n’a écopé que d’un rappel à loi avec l’interdiction de m’approcher. Il n’a jamais été condamné. » Si son ex-mari n’a jamais été emprisonné, Marie, elle, a pu retrouver sa liberté.

------------------------------

Elle publie son histoire dans cris dans un Jardin ; elle y décrit le processus de la violence, de la terreur et du décervelage dont a été victime lorsqu’elle vivait sous l’emprise de son mari.

D'après article publié en 2014 dans l'Éveil de Pont-Audemer



contact : cie@theatredes3gros.fr  et  02 32 46 87 58 - 29 route du Lieuvin 27300 Boissy Lamberville

Article paru dans l'hebdomadaire Télérama - 2019


Marie Murski a vécu 14 ans avec un homme qui l'a réduite émotionnellement à néant.

Elle raconte la violence psychologique, la peur, la perte progressive de l'estime de soi mais aussi comment elle en est sortie.

 

Pour aller plus loin, retrouvez son témoignage poignant écrit à la manière d'un thriller dans Cris dans un jardin

 

 

Acheter le livre

Article paru dans le quotidien l'Humanité - 2019


Dans les années 1990, Marie Murski, âgée de 40 ans à l’époque, est tombée amoureuse d’un homme élégant, séduisant, cultivé et riche. Bref, un prince charmant au premier abord. Mais au fil des mois, elle va subir une véritable descente aux enfers. Violences verbales, physiques, sexuelles, séquestration… En 2003, cette Euroise d’origine polonaise ose pousser la porte d’un Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) pour demander de l’aide. Elle intègre un groupe de parole.

En découvrant les absences régulières de sa femme, le mari violent se transforme en potentiel assassin " Il a voulu me tuer en 2004. .../... "

Un soir, dans la cuisine, l’homme en furie soulève son épouse et la jette dans la cuisine sur les appareils ménagers. La tête de Marie heurte le lave-vaisselle. Sa hanche est meurtrie. C’est la dernière fois qu’il portera la main sur elle. Marie Murski porte plainte. 

" Il a été interrogé par la gendarmerie, mais n’a écopé que d’un rappel à loi avec l’interdiction de m’approcher. Il n’a jamais été condamné. "

Si son ex-mari n’a jamais été inquiété, Marie Murski, elle, a pu retrouver sa liberté.

En 2014, cette passionnée d’écriture a publié un récit poignant Cris dans un jardin dans lequel elle évoque toutes les violences conjugales subies pendant quatorze ans.

 

Extrait article paru sur l'Éveil de Pont-Audemer - 2019



« J’étais déshumanisée mais dans mon jardin, j’étais bien. C’était le seul endroit où j’avais l'autorisation d’être. N’écrivant plus, j’ai mis là toute ma création. Je créais de la beauté. Autant c’était horrible dans ma maison, dans mon jardin, c’était le paradis »

Le 14 décembre 2015, Marie Murski a reçu le deuxième prix départemental au concours des maisons fleuries, quelques jours après avoir décroché la première place au concours intercommunal, dans la catégorie des « Jardins visibles de la rue ». Pour cette habitante de Saint-Victor-de-Chrétienville, la récompense va au-delà de la simple satisfaction personnelle. Elle a comme le goût de la renaissance. « C’est un prix de revanche, un prix de vie. Ça me rend aussi heureuse qu’un prix littéraire, commente celle qui vit de sa plume, après avoir exercé comme sage-femme à Pont-Audemer. Ça prouve qu’on peut tout refaire ».

Tout refaire, tout reconstruire, un jardin comme une vie. Pendant quatorze ans, Marie Murski a vécu sous la coupe d’un mari pervers narcissique. .../.... Elle avait également couché sur papier le récit de ces années d’enfer, notamment dans l’ouvrage Cris dans un jardin, .../...

 

Comme « enfermée » au domicile du couple, l’écrivain avait peu à peu arrêté de travailler, se plongeant corps et âme dans le jardinage. Marie Murski peut alors y passer de douze à quatorze heures par jour, terminant parfois la nuit « à la lampe de poche »


Les 14 ha sont peu à peu transformés, avec un arboretum, un parc, une roseraie, des lilas, des magnolias, une quinzaine de massifs de plantes vivaces, etc. « Il me faisait des listes de choses à faire dans le jardin. À force d'y tant travailler, mon jardin devenait beau. Il est devenu mon œuvre. Mon mari n’avait plus besoin de m’interdire de sortir, je ne voulais plus quitter mon jardin. .../... » Cet espace permet ainsi à son mari de maintenir une emprise sur Marie Murski. « Il menaçait de le détruire si je parlais ou si je partais. »

-------------------------

En 2004, Marie Murski parvient à se défaire des griffes de son mari, en portant plainte. Pour autant, elle ne parvient pas tout de suite à s’éloigner de son jardin, elle reste trois ans à côté. « C’est là qu’il a commencé à broyer mon jardin », poursuit l’ancienne sage-femme, évoquant notamment 852 rosiers détruits. La nuit, Marie Murski va déterrer des plantes. Beaucoup d’entre elles se retrouvent dans le jardin de sa nouvelle maison. « Quand j’ai déménagé, en janvier 2007, je suis arrivée avec ma bêche. J’ai sondé le terrain avant de visiter la maison. Le jardin était abandonné, un peu de pelouse abîmée et des thuyas, mais la terre était bonne. ».../...   d'après l'Éveil de Pont-Audemer 2015